Depuis l’Atelier Tremplin, Anouchka Perez a changé de médium – en passant de la lambourde à la broderie – mais bien que ces matériaux semblent distants, ses

questionnements fondamentaux trouvent une continuité. Toujours central, son travail autour des mots devient ironie. Son intérêt pour la linguistique et la sémantique qui s’articulait dans des pièces monumentales et des installations en lambourdes, se mue en questions, simples et efficaces, assemblées dans les broderies de Parfois je me demande. L’artiste y aborde avec légèreté des sujets sérieux en proposant une réflexion aux spectateurs.ices et à soi-même. L’oeuvre commence par une question, puis un dessin qui sera ensuite brodé. La minutie et le temps nécessaires à cette dernière étape permettent d’accorder un moment de réflexion à la question posée. Le dessin se transforme en un objet tridimensionnel et précieux. Broder devient une analogie de la pensée : tisser des liens,assembler et déconstruire des idées.